Notre histoire

Excepté quelques haches préhistoriques du Néolithique, silex taillés et polis, les plus anciens vestiges historiques découverts à Saint Pierre d’Aurillac sont les restes d’une ville galloromaine datant du IIe ou IIIe siècle après J.C.

Elle était située sur l’emplacement du haut de la rue de la Mane, côté ouest, de l’ancienne épicerie Bigaud jusqu’au restaurant scolaire.

La villa galloromaine, même si elle était parfois la maison de campagne d’un riche patricien habitant Burdigala (Bordeaux), n’a rien à voir avec la ville d’aujourd’hui, petite maison de vacances. C’est une véritable ville, avec son organisation propre, ses corps de métiers, sa hiérarchie.

Lors de la construction du restaurant scolaire ont été retrouvés les restes de murs, d’aqueducs et d’hypocauste (il s’agissait d’une salle et d’un fourneau destinés à chauffer toute la villa et à fournir de l’eau chaude).

Ces restes n’avaient pratiquement pas « bougé » depuis 17 siècles. Le crépi intérieur de l’aqueduc notamment, ne portait aucune marque du temps : l’entreprise chargée des fondations a eu toutes les peines à venir à bout de la « maçonnerie » dure comme du fer. Il existe encore d’ailleurs sur le bâtiment du Centre de Loisirs, face à la maison de Madame Louise BERTO un reste de mur du IVe siècle en petit appareillage, certainement le plus vieux mur de Saint Pierre… et des pièces romaines remarquablement frappées ont été retrouvées sur ce site.

Tout cela est bien la preuve d’une société hautement évoluée et organisée, d’une civilisation ensuite disparue puisque les

invasions barbares effaceront toute cette structure; des métiers, des techniques disparaîtront ainsi pendant un trou noir de près de 1000 ans.

 

Les villas et les villes étaient reliées entre elles par un important réseau routier. La route romaine ne suivait pas le tracé de la RD1113 actuelle mais passait en haut de la rue de la Mane, à l’emplacement du plateau scolaire actuel et continuait en droite ligne de la croix actuelle de Galetrix (qui date des croisades diton) pour aboutir (par le chemin de Néron passant près du stade actuel de Caudrot) à l’emplacement de l’église de Caudrot. La batellerie sur la Garonne connaissait déjà un trafic intense en direction de Bordeaux comme vers le haut du pays.

Cette villa devait compter plus de 100 pièces, il s’agissait donc d’une véritable exploitation agricole, regroupant toute une communauté autour du maître : esclaves, tisserands, potiers, forgerons, ouvriers agricoles ou vignerons. Il comprenait des thermes particuliers (salles de bain immenses) dont il existe des restes (bassin en cuivre notamment) dans une maison au sud de la coopérative vinicole.